Aller au contenu

 

Le Centre de recherche sur le vieillissement souligne ses 20 ans

Avec ses chercheurs issus de cinq facultés de l'UdeS, le Centre est le plus important dans son domaine au Canada

3 juillet 2008

En 1988, Réjean Hébert, aujourd'hui doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, était mandaté pour créer un centre de recherche dédié aux questions entourant la gériatrie et la gérontologie. Vingt ans plus tard, le Centre compte 37 chercheurs actifs, 41 chercheurs associés, 150 membres de personnel dont plus de 120 dédiés à la recherche. «Il y a 20 ans, on avait le rêve de doter Sherbrooke et le Québec d'un nouveau centre de recherche qui cible le vieillissement. Dans mon esprit, cela me paraissait alors incontournable, si on voulait apporter des solutions aux problèmes qui sont maintenant actuels dans la société québécoise et dans le système de santé», explique Réjean Hébert.

Le Centre de recherche sur le vieillissement du Centre de santé et de services sociaux – Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS) a souligné le 12 juin ses 20 ans de travaux, de recherche et d'engagement dans la communauté estrienne au service du «bien-vieillir». À cette occasion, les professeurs Michel Tousignant, Cécile Smeesters et Thérèse Audet ont ouvert les portes de leurs laboratoires pour permettre aux médias de mieux comprendre les applications de leurs recherches. Les journalistes ont ainsi été invités à essayer les systèmes de téléréadaptation qui permettent à un patient de l'extérieur de Sherbrooke de profiter du suivi d'un spécialiste, tout en restant à son domicile. Des représentants des médias ont été conviés à enfiler les harnais de sécurité pour tester leur temps de réaction en perte d'équilibre, tandis que d'autres ont pu expérimenter les simulateurs de conduite automobile installés dans une vraie voiture.

Pour certains, le monde de la recherche peut sembler aride et loin des réalités de la vie quotidienne. Pourtant, les questions que se posent les chercheurs du Centre de recherche sur le vieillissement sont très concrètes : comment prévenir les chutes? Comment soutenir les soins à domicile dans un contexte de vieillissement des populations? Comment permettre aux personnes âgées de conduire leur auto le plus longtemps possible tout en assurant leur sécurité et celle des autres usagers des réseaux routiers? Autant de questions dont l'enjeu ultime est d'améliorer la vie des aînés, mais aussi de nous permettre de prendre, à tous les âges de la vie, les bonnes décisions pour vieillir en santé et conserver notre autonomie.

«Comme beaucoup de baby-boomers, je fais partie de cette cohorte impressionnante qui est intéressée à savoir ce que la recherche en vieillissement peut apporter pour ma santé et ma longévité», dit Stephen Cunnane, directeur du Centre et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en métabolisme du cerveau. «Nous ne comprenons pas tout le processus du vieillissement et nous ne le comprendrons peut-être jamais en totalité. Toutefois, ce que nous comprenons de mieux en mieux, ce sont les éléments essentiels d'un style de vie sain qui nous permet de traverser la vie en santé, de la naissance à l'âge avancé : une alimentation saine et une diète équilibrée, beaucoup d'exercices pratiqués sans excès et l'importance des interactions sociales pour le bien-être psychologique.»

Avec ses chercheuses et chercheurs issus de cinq facultés de l'Université de Sherbrooke et de 15 départements différents, le Centre a développé une expertise dans des projets multidisciplinaires. Il est le plus important centre de recherche sur le vieillissement au Canada. En 20 ans, les équipes de chercheurs ont mené 635 projets de recherche subventionnés, et cela, sans compter les centaines de projets menés par des étudiants.

L'enseignement et la collaboration clinique

Le Centre de recherche sur le vieillissement a aussi un mandat d'enseignement. Il abrite le Centre universitaire de formation en gérontologie qui supervise chaque année la formation de plus d'une centaine d'étudiantes et d'étudiants à la maîtrise, au doctorat ou au postdoctorat dans les murs même du Centre. Ces étudiants bénéficient de laboratoires à la fine pointe de la technologie. Selon la nature de leurs projets, ils disposent aussi d'un lien privilégié avec les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux qui œuvrent au sein du CSSS-IUGS. La chercheuse Cécile Smeesters a par ailleurs profité de l'occasion pour remercier la population de la région qui a participé aux études des chercheurs et qui a ainsi contribué depuis deux décennies au succès du Centre de recherche sur le vieillissement et à l'avancement du bien-vieillir.